Cycliste a shangai recouverte de particules fines de pollution

Comment se protéger des particules fines ?

La pollution atmosphérique est un véritable sujet de santé publique. Avec plus de 40 000 décès par an imputés à la mauvaise qualité de l’air, selon les autorités, c’est même un problème national. Particules fines, microparticules, nanoparticules, poussières, gouttelettes… Comment s’y retrouver ? D’où viennent-elles et quels en sont les dangers. Enfin comment les mesure-t-on et comment se protéger des particules fines ? Les masques antipollution sont-ils vraiment efficaces ?

Que sont les particules fines ?

Les particules fines sont une catégorie de particules solides ou liquides en suspension dans l’air ambiant, d’un diamètre inférieur à 2,5 microns µm). À l’intérieur de cette catégorie dite PM (de l’anglais Particulate Matter), on distingue principalement les PM10, les PM 2,5 les PM 1 au diamètre inférieur à 1µm dites particules ultrafines jusqu’aux PM 0,1, les nanoparticules inférieures à 0,1µm. Pour faire simple on pourrait dire que ce sont des poussières extrêmement fines.

Taille des différentes particules par rapport à un cheveu humain

Comment les particules fines se créent-elles ?

Si elles peuvent bien sûr être d’origine naturelle (éruption volcanique, incendies de forêts, réaction chimique dans l’atmosphère, particules naturelles transportées par le vent comme le pollen, moisissures dans les logements, bactéries et virus…), ces poussières sont souvent issues de combustions qui ne sont pas totales et qui génèrent ce qu’on appelle des imbrûlés.

Quand on voit la fumée sortir d’une cheminée, d’un pot d’échappement ou quand on recrache de la fumée de cigarettes, c’est parce qu’il y a, en plus de la vapeur d’eau, énormément de particules, de plus ou moins petites tailles. L’activité industrielle, le trafic routier (gaz d’échappements, poussières de plaquettes de frein, usures des pneus, usure des chaussées…), le chauffage (bois, charbon, fuel), les solvants utilisés dans les colles, l’ameublement ou les produits ménagers sont autant de sources produisant des particules fines toxiques.

Les plus dangereuses sont le dioxyde de soufre, l’ozone, le monoxyde et le dioxyde d’azote.

Quels sont les dangers pour les humains ?

Nous devons respirer 15000 litres d’air par jour pour apporter à notre organisme l’oxygène dont il a besoin. Cette exposition fait de l’air la principale menace pour nos poumons quand il est pollué.

Contrairement aux poussières, plus lourdes, qui tombent sur le sol, les particules fines restent en suspension dans l’air à l’état d’aérosols. C’est pour cela qu’elles ont beaucoup de chances de s’infiltrer par les voies respiratoires. Selon leur quantité et leur toxicité, ces ennemies incolores et inodores peuvent causer des problèmes de santé à ceux qui les respirent de la simple irritation aux accidents cardiovasculaires, affections respiratoires chroniques, dégradation des défenses de l’organisme aux infections microbiennes, diabète ou cancers du poumon.

Comment les particules fines de pollution pénètrent-elles dans les voies respiratoires

Selon l’OMS (synthèse de l’évaluation des risques, mise à jour 2005), plus de 2 millions de décès prématurés peuvent chaque année être attribués dans le monde aux effets de la pollution de l’air extérieur dans les villes et de l’air à l’intérieur des habitations.

graphique sur baisse de l'éspérence de vie en Europe liée à la pollution

 

Nombre de mois de perte d’espérance de vie ­moyenne dans l’UE due aux particules fines (PM2,5)
Source : International Institute for Applied Systems Analysis

Comment mesure-t-on les particules fines ?

La pollution se mesure en microgrammes par mètre cube d’air et selon le type de particules, un nombre maximum de jours exposé à leur contact ne doit pas être dépassé. L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande des niveaux d’exposition (concentrations et durées) au-dessous desquels il n’a pas été observé d’effets nuisibles sur la santé humaine.Valeurs maximales de pollution à ne pas dépasser selon l'OMS

L’indice de qualité de l’air (AQI) est calculé en prenant en compte les mesures des six principaux polluants. La PM2.5 est la plus petite particule mesurée. Le site waqi.info permet de connaître l’AQI en temps réel partout dans le monde (enfin là où il y a des capteurs). Il existe une multitudes d'applications permettant de suivre la qualité de l’air

Des cartes est disponible depuis plusieurs années à l’échelle annuelle et chaque jour pour la veille. Elles sont désormais déclinées à l’échelle horaire, en temps réel, pour l’ensemble de l’Île-de-France sur le site d'Airparif.

Comment se protéger des particules fines ?

Beaucoup d’études montrent que la protection contre les particules fines telle que le calfeutrage n’est pas efficace à 100% car elles s’infiltrent partout. La seule option efficace consiste à en réduire l’émission comme partie intégrante de la transition écologique (démarches RSE pour les entreprises, développement des mobilités douces, utilisation de véhicules électriques, développement des transports en communs non polluants, limitation de la vitesse…).

Il est possible d’agir pour réduire la pollution de l’air intérieur des habitations, des bureaux ou des voitures en les aérant par ouverture en grand des fenêtres, au moins 10 minutes par jour et lors d’activités telles que le ménage, le bricolage, la cuisine, etc. L’objectif de cette aération naturelle est d’assécher l’air et les surfaces.

Il est également important d’assurer une bonne ventilation du logement afin de renouveler l’air de manière continue, qu’elle soit naturelle (bouches et grilles d’aération) ou mécanique (ventilation mécanique contrôlée ou VMC) et de les entretenir régulièrement.

À l’extérieur, la meilleure solution pour se protéger reste l’emploi d’un masque filtrant surtout à vélo ou en 2 roues au milieu du trafic routier. Aussi faudra-t-il s’assurer de son niveau de filtration (FFP2 minimum) et de son taux d’étanchéité pour qu’un maximum d’air inspiré passe par les filtres et non par les côtés entre le masque et la peau. Il conviendra donc de bien savoir choisir son masque respiratoire.

Les masques Frogmask sont équipés de filtres FFP2, norme qui impose un minimum de 94% de filtration de l’air inspiré pour des particules jusqu’à 0,4µm. Disponibles en 3 tailles pour que le masque soit bien adapté à la morphologie du visage et qu’il assure une bonne étanchéité. Très respirants et limitant la buée grâce au système de double tige nasale (masque et filtre), ils conviennent autant pour un usage occasionnel qu’intensif comme Juan coursier pro chez District Cargo à Paris.

Cycliste portant un masque antipollution Frogmask