On connaît tous la fameuse couche d’ozone mise à mal depuis des décennies et dont les trous sont à l'origine de la fonte des pôles selon les spécialistes. Quel est ce gaz qui nous protège d’un côté mais nous fait du mal de l’autre. Voici un résumé du dossier complet consacré à cette question par la préfecture de la région Auvergne-Rhone-Alpes.
L’ozone un gaz à deux facettes
À très haute altitude, dans la stratosphère (10 à 60 km d’altitude), l'ozone filtre et nous protège des rayons ultraviolets (couche d'ozone). Sans ozone, il n'y aurait pas de vie terrestre possible.
À basse altitude, dans la troposphère (0 à 10 km d’altitude), l’ozone présent dans l’air est un polluant. Son caractère très oxydant le rend nocif pour la santé et la végétation. C’est pourtant bien le même composé chimique à la fois vital et nocif.
L’ozone troposphérique (O3), n’est pas directement rejeté par une source de pollution, c’est pourquoi on parle à son sujet de polluant secondaire. Il n’est ni présent dans les gaz d’échappement des véhicules ni dans les fumées d’usine. Il résulte de réactions chimiques initiées par le rayonnement solaire, à partir de polluants dits « précurseurs » tels que les oxydes d’azote (NOx) et les Composés Organiques Volatils (COV). Ceux-ci proviennent des activités humaines (gaz d’échappements des véhicules, stockage de produits pétroliers, utilisation et fabrication de solvants ou peintures…). Certaines espèces d’arbres émettent également des COV qui jouent un rôle dans la formation de l’ozone.
De par son mode de formation, l’ozone est surtout présent de juin à août, avec des pics apparaissant en journée entre 13h et 19h.
Où la pollution à l’ozone est-elle la plus forte ?
Le taux d’ozone peut être plus élevé dans les zones rurales que dans les agglomérations.
En zone urbaine ou en bordure d’axes routiers, quand l’ozone rentre en contact avec les oxydes d’azote émis par les gaz d’échappement, une nouvelle réaction chimique se produit au cours de laquelle il est « consommé ».
En zone d’altitude ou rurale, on retrouve l’ozone formé principalement à partir de la pollution urbaine, les masses d’air pouvant se déplacer sur de grandes distances. Les polluants précurseurs étant en faible quantité (oxydes d’azote notamment), ils ne peuvent réduire les concentrations d’ozone. On obtient alors des teneurs en ozone presque stationnaires. De plus, parmi les polluants précurseurs nécessaires à la formation de l’ozone, se trouve le méthane (CH4). Ce composé est nettement plus présent en zone rurale qu’en ville, car émis en grande partie par les activités agricoles, le bétail et la flore. Les composés organiques volatils favorisent également la formation d’ozone. Ils sont en partie d’origine naturelle, produits par les arbres. L’intensité du rayonnement UV a une forte influence sur la formation d’ozone. Or, plus on monte en altitude, plus l’intensité des rayons UV est importante, d’où les concentrations parfois élevées mesurées en montagne en été.
Quels sont les effets de l’ozone sur la santé ?
L’ozone troposphérique a un impact sur la santé. C’est un gaz oxydant, agressif pour les muqueuses oculaires et respiratoires et qui pénètre facilement jusqu’aux voies respiratoires les plus fines. Une exposition à l’ozone est susceptible d’entraîner à court terme la survenue de problèmes respiratoires tels que toux sèche, déclenchement de crises d’asthme, diminution de la fonction pulmonaire.
La pollution atmosphérique amplifie les allergies au pollen. Par ailleurs, pendant la période estivale, la présence d’ozone peut se cumuler avec la présence de pollens (de graminées et d’ambroisie notamment) dans l’air. Or, l’ozone accroît le potentiel allergisant des grains de pollens tout en fragilisant les voies respiratoires. Les symptômes allergiques dus aux pollens peuvent donc être exacerbés pour les personnes les plus fragiles en présence d’ozone.
Un impact fort sur le réchauffement climatique
L’ozone a aussi un impact sur le réchauffement climatique. L’ozone a la faculté d’absorber le rayonnement solaire UV dans les hautes couches de l’atmosphère, permettant ainsi la vie sur Terre. Cependant l’ozone absorbe aussi les rayons infrarouges (IR) qui arrivent au sol, participant ainsi au réchauffement de l’atmosphère par le mécanisme de l’effet de serre.
L’ozone troposphérique est donc à la fois un polluant atmosphérique mais aussi le 3ème gaz à effet de serre à l’échelle mondiale (après le CO2 et le méthane) compte tenu de son potentiel de réchauffement. Mais l’ozone subit aussi le réchauffement climatique, sa formation étant dépendante de la température et de l’énergie des UV du Soleil. Selon une étude conduite par l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS) pour l’Agence Européenne de l’Environnement (AEE) « le changement climatique aura un effet pénalisant sur la pollution à l’ozone pour une grande partie de l’Europe continentale. Il constate une augmentation prévisionnelle des concentrations d’ozone en été de l’ordre de 2 à 3 microgrammes par m3 en moyenne sur la période de l’étude. »
Comment se protéger en cas de pic de pollution ?
En plus d’éviter d’utiliser des engins à moteurs thermiques et de limiter les activités physiques, il est conseillé de porter un masque antipollution comme le masque Frogmask.
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