Les accessoires indispensables pour le cycliste urbain

Les accessoires indispensables pour le cycliste urbain?

Bien que la loi n’impose aucun élément de sécurité pour les cyclistes à l’exception du port du casque pour les moins de 12 ans et le gilet de visibilité hors agglomération et de nuit, voici une liste d’éléments de sécurité et d’accessoires indispensables pour le cycliste urbain.

Le Casque est-il obligatoire à vélo ?

Casque simple, casque pliant, casque lumineux, casque avec clignotant… Le marché du casque est en pleine ébullition car le nombre de cyclistes ne cesse d’augmenter. C’est l’accessoire le plus important bien qu’étonnement son port ne soit pas obligatoire pour tous.

La loi française dit en effet que seuls les conducteurs et passagers de moins de 12 ans d’un cycle en circulation doivent porter un casque. A-t-on la tête plus dur après 12 ans ? Sûrement pas en cas de choc avec un véhicule ou avec le sol. Les blessures dues à un choc sur le crâne demeurent la première cause de décès chez les cyclistes (3 décès sur 4).

Selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), le risque pour un cycliste d’être victime d’un accident est trois fois plus élevé que pour un automobiliste. Le risque d’être gravement blessé est seize fois plus élevé. D’après une étude Kantar, 74 % des cyclistes souhaitent que le casque vélo devienne un équipement obligatoire. En cas d’accident, rappelons que là tête est touchée plus d’une fois sur trois. Pour ces accidents, trois décès sur quatre sont dus à un traumatisme crânien. De quoi remettre sur la table le débat sur l’obligation du casque pour les plus de 12 ans. Étonnement, la Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB) qualifie la proposition de  » contre-productive, stigmatisante et de décourageante « . Rappelons toutefois que 244 personnes sont mortes à vélo en 2022 et que parmi celles-ci, 96 % roulaient sur des routes de campagne. Le développement d’aménagements pour sécuriser la pratique du vélo, la réduction de la vitesse du trafic motorisé, l’apprentissage du vélo et la généralisation du port du casque font partie des facteurs qui permettraient de réduire la mortalité à vélo.

Photo casque vélo Overade

Autre chiffre. Le port d’un casque de vélo réduit le risque de traumatisme crânien grave de près de 70 %. C’est ce que montre une étude australienne (menée par Jake Olivier et Prudence Creighton de l’École de Mathématiques et de Statistiques de l’Université de New South Wales) ayant passé en revue 40 études sur le sujet portant sur 64 000 cyclistes blessés à travers le monde. Cette recherche est importante car elle fournit des preuves solides sur l’efficacité des casques de vélo dans la prévention des blessures graves à la tête, contribuant ainsi à des débats informés sur les politiques de sécurité à vélo et le port obligatoire du casque.

À noter que le port du casque est obligatoire pour les adultes qui conduisent un speedbike (VAE dépassant les 25Km/h et allant jusqu’à 45Km/h car il est alors assimilé à un vélomoteur).

Le port d’un casque de vélo est donc très fortement recommandé quels que soient votre âge ou vos trajets.

Quelles sont les sanctions en cas d’absence de casque à vélo ?

Comme le port du casque n’est pas obligatoire pour un adulte, il ne risque rien. S’il transporte un enfant qui ne porte pas de casque, l’amende forfaitaire prévue est de 135€. Si le casque de l’enfant n’est pas ou mal attaché, une verbalisation peut avoir lieu.

Quelles sont les normes à respecter pour un casque à vélo ?

Il est déconseillé d’utiliser un casque usagé ou de seconde main il n’est pas possible de connaître les éventuels dommages qu’il a subi. Il est aussi recommandé de changer de casque régulièrement car avec le temps et les UV, les matières absorbant les chocs peuvent durcir et ne plus être aussi protectrices.

Des normes régissent les casques de vélo comme l’homologation ou le marquage CE. Ce dernier doit être accompagné d’autres mentions comme :

  • Le numéro de la norme
  • Le nom du fabricant ou la marque
  • La date de fabrication
  • La taille et le poids.

Selon la norme Européenne EN 1078, le casque doit :

  • Être bien ajusté à la tête du cycliste selon la taille de celle-ci (de 53 à 60 cm)
  • Couvrir parfaitement les différentes parties de la tête telles que le front, les tempes, les côtés, l’arrière et le sommet surtout chez les enfants.
  • Être muni d’antichocs très résistants

Il est possible d’ajouter des options de confort telles que la ventilation pour aérer le crâne, une mousse et une molette dans la coque interne pour plus de confort et mieux réajuster le casque, une visière pour éviter les éblouissements ou encore une lumière externe ou intégrée.
Il existe en effet maintenant des casques dédiés au vélotaf (le fait d’aller au travail à vélo) avec un phare avant à led, des clignotants intégrés automatiques (déclenchement en inclinant la tête) et un feu de stop commandé par l’accéléromètre de nos smartphones.

Dans tous les cas, le casque doit répondre aux exigences :

  • Soit de la norme NF EN 1078 + A1 laquelle se réfère aux casques dédiés aux cyclistes ainsi qu’à ceux utilisant des patins à roulettes et des planches à roulettes.
  • Soit de la norme NF EN 1080 qui se réfère aux casques de protection contre les chocs destinés aux jeunes enfants.

Matières, normes, conception pour absorber certains impacts ou encore durée de vie, renseignez vous bien pour trouver le casque adapté à vos besoins.

Quels sont les pays où le port du casque est obligatoire ?

Le port du casque est obligatoire en Australie, en Nouvelle-zélande, en Namibie et en Argentine. Il est également en Filande et en Afrique du Sud mais sans amende en cas d’oubli. Le port est obligatoire pour les enfants en France, en Islande, en Autriche, en Slovénie, En Suède, au Japon et à Taiwan.

Le Sénat Francais a rejeté le 13 janvier 2021 une proposition de loi visant à généraliser le port du casque obligatoire. La première raison est technique, les sénateurs estimant qu’une telle décision ne concerne pas le législatif mais le réglementaire, donc l’Etat. La seconde raison est que l’obligation du port du casque, et les sanctions liées, réduirait la pratique du vélo alors même que tous s’accordent à dire que les bienfaits de sa pratique sont majeurs d’un point de vue écologique et aussi de santé publique. 

Carte des pays où le casque est obligatoire

Carte des pays où le casque est obligatoire

Le gilet rétroréfléchissant est-il obligatoire à vélo ?

Le port d’un gilet rétroréfléchissant certifié est obligatoire pour tout cycliste, et son éventuel passager, circulant hors agglomération, la nuit, ou lorsque la visibilité est insuffisante. Il n’a pas besoin d’être à la norme EN20471 réservée aux vêtements professionnels. Ce gilet permet de multiplier la distance de visibilité de la personne qui le porte par 3 le jour, et par 6 la nuit, bref c’est le vêtement de signalisation par excellence.

Pourquoi alors limiter cette obligation hors agglomération ? La visibilité d’un cycliste en ville, la nuit et même de jour, reste pourtant très sommaire. N’impose-t-on pas aux automobilistes de porter un gilet de jour comme de nuit dès qu’ils sortent de leur véhicule sur une autoroute ? Le port d’un gilet rétroréfléchissant est donc fortement recommandé également partout et toute la journée.

Les gants sont-ils obligatoires à vélo ?

Quiconque a déjà chuté à vélo vous dira que porter une paire de gants est plus que nécessaire. Cela n’est pourtant pas obligatoire pour les cyclistes alors que ça l’est pour les conducteurs et passagers de deux-roues motorisés depuis 2016. Heureusement que les températures hivernales poussent bon nombre de cyclistes à s’équiper au moins pour se protéger du froid.

La veste Air bag est-elle obligatoire pour se déplacer à vélo ?

La veste air bag pour cyclistes vient d’arriver sur le marché. Au moindre choc ou en cas de chute, elle se gonfle en quelques millisecondes afin de protéger le thorax et la colonne vertébrale. C’est l’élément de sécurité ultime pour lequel il faudra investir quelques centaines d’euros.

Le masque antipollution est-il obligatoire à vélo ?

Même s’ils ne sont pas des éléments de protection en cas de choc ou de chute, les masques antipollution restent le meilleur moyen de protéger ses voies respiratoires des particules fines liées notamment aux gaz d’échappements (dont le Dioxyde d’azote). Selon les informations de Santé France, la pollution fait 40 000 morts par an dans notre pays. Une bonne raison de s’équiper!
Il est recommandé d’utiliser un masque avec une norme de filtration au moins FFP2 comme Frogmask dont les filtres FFP2 bloquent les particules jusqu’à 0,4µm. Leur système de fixation derrière la nuque permet un grand confort sans tirer derrière les oreilles et facilite le port d’un casque.
Ces masques protègent aussi des pollens au Printemps et du froid et de la pluie en hiver, période où il y a le plus de pics de pollution.
J’ai écris un article dédié sur comment choisir un masque respiratoire si vous souhaitez en savoir plus.

les masques antipollution Frogmask sont indispensables pour se protéger à vélo

Peut-on faire du vélo en écoutant de la musique ?

À savoir aussi. Il est interdit de porter à l’oreille tout dispositif susceptible d’émettre un son (écouteurs, oreillettes ou casque audio). L’usage du téléphone tenu en main ou coincé dans le casque est également interdit. Il n’existe pas de dispositif permettant aux cyclistes de téléphoner en route à ce jour, avis aux entrepreneurs !

Voici une infographie récapitulant les équipements vélos obligatoires (sonnette, feux de signalisation, freins …) en rouge et recommandés en bleu

Les accessoires indispendables à vélo

La liste pourrait être plus longue avec des accessoires de confort comme un support pour smartphone (attention quand même à ne pas quitter la route des yeux), une veste ou un poncho imperméables de couleur voire fluo pour les jours de pluie, un sac à dos étanche, une sacoche ou un panier pour mettre son antivol ou des clignotants électriques.

Lien vers la boutique des masques antipollution frogmask