Chaque jour, nous respirons entre 10 000 et 20 000 litres d’air selon notre corpulence et notre activité physique pour apporter à notre organisme l’oxygène dont il a besoin. Cet air contient des polluants naturels comme la poussière ou les pollens et des particules primaires et secondaires. Les particules primaires proviennent principalement des activités industrielles et domestiques, des transports et de l’agriculture. Les particules secondaires se forment dans l’atmosphère par des réactions chimiques impliquant des composés tels que le dioxyde de soufre (SO2), les oxydes d’azote (NOx) et les composés organiques volatils (COV).
Ces particules sont classées selon leur taille. Plus elles sont petites, plus elles sont dangereuses pour la santé humaine. On parle de PM10 et PM2.5. Voyons plus précisément ce que sont les particules PM2.5 ?
Définition des particules PM2.5
Ce sont toutes les particules fines en suspension dans l’air et dont le diamètre mesure moins de 2.5 micromètres (µm). On y trouve des résidus de fumées (gaz d’échappements automobiles, fumées industrielles et combustion du bois), de suie, de poussières diverses (BTP, travail des sols, vent), d’aérosols, de gouttelettes ou de matières biologiques comme les moisissures, les bactéries ou les pollens.
Le terme PM vient de l’anglais Particule Matter soit une « matière particulaire » en français. Comme il s’agit de particules solides ou liquides, elles ont une dimension contrairement aux gaz.
Quelles différences avec les particules fines PM10 ?
Les PM10 comme leur nom l’indique sont donc des particules d’un diamètre inférieur à 10 µm. Elles sont généralement bloquées naturellement au niveau du nez. Les PM10 et les PM2.5 sont les tailles de particules mesurées par les différents services de santé internationaux histoire de pouvoir comparer des valeurs standardisées communes. C’est aussi un moyen de ne pas être trop souvent en pics de pollution car si les PM2,5 étaient le critère numéro un, ceux -ci seraient beaucoup plus fréquents. Un choix politique …
L’image d’illustration de cet article vous donne une idée de ce que représente une taille de 2.5µm et de 10µm par rapport à un grain de sable et un cheveu. On parle donc bien de taille microscopique !
Qui est responsable de la qualité de l’air que nous respirons ?
En matière de qualité de l’air, il y a trois niveaux de réglementations imbriquées les unes dans les autres. Le premier niveau est du ressort des États membres européens, le deuxième chaque état, le troisième se situe au niveau régional. Ce sont les régions par exemple qui définissent les ZFE (zones à faibles émissions) liées au système de vignette Crit’air.
Malgré une tendance à l’amélioration de la qualité de l’air au cours des 20 dernières années, les valeurs limites ne sont toujours pas respectées partout. L’État français est attaqué par des associations devant la Cour européenne de justice pour le non respect de teneur maximale en particules (PM10) et en dioxyde d’azote (NO2) pour une vingtaine d’agglomérations.
Comment mesure-t-on les PM2.5 ?
Un réseau de stations de mesures permet de connaître en temps réel un peu partout dans le monde, le niveau de pollution aux particules fines. De très nombreuses applications partagent ces informations sur nos smartphones.
Pour déterminer si l’atmosphère est polluée et lancer des alertes aux populations, les autorités suivent l’index de la qualité de l’air (AQI pour Air Quality Index). L’AQI est calculé en prenant en compte les mesures des six principaux polluants. La PM2.5 est la particule physique en suspension mesurée la plus petite de cet index., Les mesures des PM2.5 sont exprimées en µg/m3, avec une moyenne sur l’année recommandée de 10 μg/m3, une valeur cible de 20µg/m3 et une valeur limite de 25µg/m3.
Afin d’être plus précis, les directives européennes 2008/50/CE et 2004/107/CE sont transposées dans notre code de l’environnement (articles R221-1 à R221-3. Voir le décret du 21 octobre 2010 et l’arrêté du 16 avril 2021 relatif au dispositif national de surveillance de la qualité de l’air atmosphérique.
Voici les valeurs cibles sur les principaux polluants de l’air selon l’OMS :
Quand le seuil d’alerte est-il dépassé ?
Quand le seuil d’alerte est dépassé, on parle de pic de pollution.
Il est essentiel de prendre des mesures pour réduire la pollution de l’air, car selon l’organisation mondiale de la santé, près de 99 % de la population mondiale respire un air qui dépasse les limites fixées par l’OMS, ce qui menace leur santé.
Quels sont les effets des particules fines sur la santé humaine ?
Selon santé publique France, 40 000 personnes décèdent chaque année de la pollution de l’air. Le chiffre mondial avancé par l’OMS est de 7 millions. Les PM2.5 sont désignées cancérigènes du groupe 1 soit la forme la plus dangereuse de pollution de l’air.
Les personnes les plus vulnérables aux particules fines PM2.5 sont celles souffrant de maladies pulmonaires ou cardiaques, les enfants dont les bronches et les poumons sont en plein développement et les personnes âgées.
Lorsqu’elles sont inhalées, les particules fines représentent un réel danger car elles pénètrent profondément dans les voies respiratoires jusqu’aux poumons et les alvéoles pulmonaires. Elles peuvent même passer dans le sang. Les principaux symptômes sont une irritation des voies respiratoires et des yeux, une respiration sifflante, la toux et un essoufflement à l’effort.
Même à des niveaux de concentration moyens voire faibles, une exposition répétée sur le long terme à la pollution de l’air peut avoir des effets très nocifs sur la santé. Beaucoup d’études démontrent le rôle de la pollution sur la baisse d’espérance de vie et la mortalité. L’effet est aussi visible sur le développement de maladies cardiovasculaires, de maladies pulmonaires, d’asthme et de cancer du poumon.
Selon santé publique France, une augmentation de 10 µg/m3 des PM2.5 augmente de 15% le risque de mortalité totale non accidentelle.
La pollution de l’air aurait aussi un impact sur la santé mentale. Des experts de Santé publique France expliquent l’impact de la pollution sur le cerveau. « Les particules fines peuvent détruire la barrière hématoencéphalique ou pénétrer par le nerf olfactif dans le cerveau », ainsi que par la partie du tube digestif qui comprend l’estomac, l’intestin grêle et le gros intestin, entraînant des déséquilibres qui affectent le système nerveux central.
Quels sont les effets sur la nature et l’environnement ?
Les effets des particules fines sont difficiles à étudier à cause de leur faible durée de vie. Elles ne restent environ qu’une semaine dans l’atmosphère.
A cause des oxydes d’azote (NOx) et du dioxyde de soufre (SO2), les pluies, la neige et le brouillard sont plus acides. Cela altère la qualité des sols et de l’eau via une perte des éléments minéraux nutritifs entraînant un déséquilibre complet des écosystèmes.
Les particules de pollution noircissent les bâtiments et attaquent la pierre qui devient fragile.
Comment se protéger des particules fines ?
Il existe des gestes simples d’aération mais aussi de prévention pour limiter la prolifération des particules fines.
- Aérer son logement au moins 30 minutes par jour sauf les jours où les niveaux de pollution extérieure sont élevés
- Éliminer l’usage du tabac à la maison
- S’assurer que les appareils à combustion sont convenablement installés et entretenus
- Se servir d’un aspirateur équipé d’un filtre Haute Efficacité pour les Particules de l’Air (HEPA)
- Diminuer l’utilisation de bougies et d’encens
- Diminuer l’utilisation de solvants et de produits ménagers en choisissant les formules les plus naturelles
- Se servir de la hotte fonctionnant à plein régime en cuisinant
- S’équiper d’un purificateur d’air de qualité dans les pièces de vie
Un masque antipollution est-il efficace contre les PM2.5 ?
Si vous êtes cyclistes ou motard en zone urbaine, le port d’un masque devient plus que nécessaire car vous circulez au milieu du trafic automobile là où la pollution est la plus concentrée.
Un masque antipollution est utile pour réduire la quantité de particules inspirées. Selon sa norme de filtration (FFP1, FFP2 ou FFP3), il filtrera de 80% à 99% des particules jusqu’à 0,4µm (PM0.4). Ce n’est pas l’objet miracle à moins d’opter pour un masque à gaz professionnel mais ce n’est plus la même histoire.
Pour choisir un bon masque antipollution, il faut aussi faire attention à choisir la taille adaptée à son visage. Si le masque est trop grand, l’air inspiré passera par les côtés et non pas par les filtres. Il est recommandé d’éviter les masques en taille unique car nous n’avons pas tous les mêmes morphologies de visages.
Les masques antipollution Frogmask cumulent tous les avantages d’un bon masque pour cycliste ou motard :
- Une matière en Mesh 3D très légère qui rend le port agréable sur la durée
- Un système d’attache repositionnable derrière la nuque qui ne gêne pas le port d’un casque et qui assure une étanchéité optimale tout autour du visage.
- Des filtres FFP2 amovibles d’une durée de vie de 2 à 3 semaines selon l’intensité d’utilisation et le niveau de pollution
- Filtration de 94% minimum des particules jusqu’à 0,4µm
- Disponibles en 3 tailles M, L et XL
- Un prix sous les 40 euros TTC incluant une livraison gratuite en France métropolitaine et une garantie d’un an
- 5 couleurs et un look plutôt agréable par rapport à des masques FFP2 dits « en papier »
Quelles sont les villes les plus polluées de France ?
Plusieurs études sortent chaque année pour établir la liste des villes les plus polluées de France. C’est évidemment toujours la même liste des grandes métropoles qui concentrent les activités économiques et humaines qui ressort.
Paris : Ville la plus peuplée, arrive en tête des villes de France où la qualité de l’air est la moins bonne. De nombreux pics de pollutions sont à signaler en hiver comme en été sans parler des pics de pollution à l’ozone quand il fait très beau et qu’il n’y a pas de vent.
Marseille : Malgré le mistral qui y souffle régulièrement (en hiver essentiellement) et qui permet de chasser les particules de pollution, la ville reste très polluée. La présence du port de commerce n’y est pas étrangère.
Lille : Le tissu industriel très dense de la métropole lilloise ainsi sa position de frontière avec l’Europe du Nord en font une zone très polluée.
Lyon : La présence des raffineries de Feyzin et d’un large tissu économique n’aide pas Lyon à sortir de la liste des villes les plus polluées de France. Cependant un vaste plan sur les mobilités douces mené depuis quelques années est devenu un exemple à l'échelle européenne.
Le Havre : Malgré l’air de la mer qui permet de nettoyer toutes les impuretés de l’air comme à Marseille, le Havre avec son port et ses activités pétrochimiques n’échappe pas à une pollution de l’air relativement importante.
Grenoble : Bien qu’encerclée de montagnes, Grenoble se retrouve au fond d’une cuvette où les polluants des nombreuses usines de produits chimiques sont enfermés en formant comme un couvercle de pollution une bonne partie de l’année.
Les particules PM2.5 n’ont plus aucun secret pour vous. Même dans nos villes, beaucoup moins polluées que celles du Sud-Est asiatique, la qualité de l’air que nous respirons reste un vrai sujet. Il est fortement recommandé de prendre toutes les mesures nécessaires pour nous protéger car une exposition aux particules,même à faible concentration, peut avoir des conséquences graves sur le long terme.