Pourquoi l’Anses ne recommande pas le port d’un masque anti-pollution à vélo ?

Publié le , par Gregoire
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Cycliste avec casque et masque antipollution

En France, la pollution de l’air serait responsable de 40 000 morts par an d’après santé publique France. Ce chiffre est en amélioration depuis les dernières années grâce aux mesures visant à limiter l’usage des véhicules à moteurs thermiques. Cependant nos villes sont encore très fortement encombrées par le trafic automobile alors que le nombre de cyclistes explose depuis la fin du Covid. La coexistence est compliquée que ce soit au niveau des accidents ou à celui de la santé publique. Les cyclistes inhalent en effet des polluants en suspension dans l’air là où ils sont le plus concentrés, juste à la sortie des pots d’échappements.

La logique voudrait que tout le monde recommande le port de masques anti-pollution. l’ANSES (l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) annonce dans un rapport paru en juillet 2018 que les données sont insuffisantes pour attester d’un bénéfice sanitaire et recommander leur utilisation. Voyons donc pourquoi l’Anses ne recommande pas le port d’un masque anti-pollution à vélo ?

L’état est garant de la qualité de l’air

Le dossier est en fait très politique. La loi du 30 décembre 1996 stipule que l’Etat est garant de « la mise en œuvre du droit […] à respirer un air qui ne nuise pas à la santé ». L’État est le garant de l’intégrité physique de ses citoyens. La pollution de l’air est donc une question de santé publique qui pourrait lui coûter cher si des cyclistes portant un masque anti-pollution, recommandé par un organisme étatique, venaient à contracter quand même une maladie respiratoire.

En mai 2018, la Commission européenne a renvoyé six États membres devant la Cour de Justice. La raison ? Ils ne respectent pas les normes de qualité de l’air. La France et l’Allemagne en tête !
Si obtenir un air pur est compliqué et nécessite des décennies, pourquoi ne pas encourager les gens à porter des masques de protection sans promettre la lune ?

La position de l’ANSES

« Si l’efficacité d’un masque testé en laboratoire peut s’avérer élevée, elle ne reflète pas pour autant l’efficacité en conditions réelles d’utilisation par la population en général ».

Devant l’impossibilité de s’engager sur un sujet trop délicat, l’agence avance plusieurs arguments pour se justifier.

  • Porter un masque anti-pollution vélo ne permet pas de se protéger des gaz les plus dangereux comme le monoxyde de carbone, le dioxyde de soufre ou le dioxyde d’azote. Même les masques vélo certifiés FFP3 sont inefficaces. C’est pourtant la norme la plus exigeante. Cet argument est juste mais un masque filtre quand même bon nombre de poussières et particules fines. Ce sont autant de polluants qui ne rentrent pas dans notre organisme.
  • Porter un masque avec le sentiment d’être protégé à 100% conduirait les cyclistes à se surexposer aux polluants en circulant au milieu du trafic là où leur santé serait la plus menacée. Vue l’absence de pistes cyclables éloignées du trafic comme en Allemagne ou aux Pays-bas, n’y sont-ils pas de toute façon contraints ?
  • Elle rappelle l’importance d’agir en priorité à la source en limitant les émissions de polluants. Merci du conseil !
  • Il vaut mieux informer et expliquer les comportements à adopter pour réduire l’exposition à la pollution de l’air comme décaler l’heure de ses trajets et choisir des itinéraires moins exposés. La blague !

Un masque anti-pollution n’est donc pas la panacée et ne protège pas à 100% c’est évident et c’est marqué dessus (FFP2 = 94% de filtration de particules jusqu’à 0,4µm). C’est un peu comme les casques de vélo qui ne protègent pas à 100% mais qui limitent néanmoins très fortement la casse en cas de choc. A noter que ces derniers ne sont pas non plus obligatoires après 12 ans.

À quoi sert un masque anti-pollution ?

Les principaux polluants dans l’air, je l’ai évoqué plus haut, sont le monoxyde de carbone, le dioxyde d’azote et de soufre et l’ozone. On trouve aussi des particules fines constituées de poussières diverses et variées, résidus de combustion des moteurs, de chauffage, de résidus de plaquettes de frein ou de pneus liés aux frottements. Elles passent souvent à travers du nez, notre seul filtre naturel, pour finir dans nos poumons où elles provoquent des inflammations et aggravent l’état de santé de personnes fragiles.

L’efficacité d’un masque dépend de plusieurs facteurs clefs.

  • Le masque doit être parfaitement adapté à la morphologie du visage afin qu’un maximum d’air inspiré passe par le filtre et non par les côtés par manque d’étanchéité. Il faut donc privilégier les marques qui proposent différentes tailles.
  • Le masque doit être suffisamment respirant pour ne pas suffoquer dedans et réinspirer son propre gaz carbonique ce qui est très dangereux à la longue.
  • Il doit être bien entretenu
  • Son filtre doit avoir une norme officielle comme FFP1, FFP2 ou FFP3 indiquant la qualité de filtration par rapport aux particules fines (PM 2,5 ou PM10 par exemple). Il est assez incroyable de voir le nombre de marques vendues en France qui se revendiquent comme « anti-pollution » sans aucune norme.

Ces critères ont beaucoup plus de chances d’être remplis par des marques Françaises plutôt que des marques asiatiques moins contrôlées. Alors achetez un masque vélo Français de qualité !

Différents exemples de masques Frogmask

Les avantages des masques Frogmask

Frogmask a créé en 2020 une gamme de masques anti-pollution fabriqués en France et équipés de filtres FFP2. Les principaux intéressés sont les cyclistes et les motards citadins mais aussi les personnes asthmatiques ou allergiques au pollen.

Pour bien connaître les attentes du marché sur un masque vélo de qualité, la marque a répondu à chaque attente :

  • 3 tailles disponibles pour s’adapter au mieux à chaque forme de visage et garantir une étanchéité optimale.
  • Un système de fixation repositionnable au niveau de la nuque qui ne gêne pas le port d’un casque et/ou d’une queue-de-cheval et qui ne tire pas derrière les oreilles.
  • Deux tiges nasales, une sur le filtre et l’autre dans la structure du masque pour bloquer l’air chaud expiré afin qu’il ne remonte pas le long du nez et ne provoque de la buée sur les lunettes.
  • Une structure en Mesh 3D ultraléger, ultra respirant, indémaillable et hydrofuge qu’il est possible de laver à la machine jusqu’à 60°.
  • Enfin des filtres à la norme FFP2 (94% minimum de l’air inspiré est filtré et débarrassé des particules jusqu’à 0,4µm.
  • Un prix de 39€ en dessous de la moyenne du marché. Certains masques vont jusqu’à 130 euros pièce. Le tout fabriqué en France, garanti un an et livré gratuitement en France métropolitaine en 24 à 48h maxi.
Lien vers le masque antipollution bleu de la boutique Frogmask